Prix des concours de poésies et de photos 2018
Nous remercions chaleureusement tous les participants.
86 textes d'auteurs de nombreuses régions de France, mais aussi de différents pays : Cameroun, Congo, Israël, Hollande, Suisse, Togo.
57 photos de photographes de différentes région françaises.
Hervé DOVEZE
1er prix du concours de poésies
L’arbre de vie
Ce jour- là, je me souviens très bien
Je n’ai pas vu ta cime au détour du chemin
J’ai accouru vers toi envahi par la peur
Puis je me suis figé en un cri de douleur
Devant moi une souche et partout de la sciure
Comme une plaie béante en mortelles striures
Des cercles concentriques qui retracent ta vie
Anneaux de la mémoire ancrés dans mon esprit
Tous les jeux de l’enfance se trouvent orphelins
Toutes mes larmes coulent pour cet arbre chagrin
Seul le souvenir de mes cabanes perchées
Et le prénom de la jolie Jeanne sur le tronc gravé
Les déjeuners sur l’herbe près de ton vert feuillage
Les siestes si paisibles sous les frais ombrages
Les belles nuits d’été qui laissent entre les branches
Les voûtes étoilées pour toutes nos nuits blanches
Je suis seul à présent mais qu’ont ils fait de to
Une sculpture, un meuble, de simples jouets en bois
Adieu mon arbre Vivaldi qui m’offrait les quatre saisons
Plus d’ombre estivale, de nu hivernal plus jamais de bourgeon
Il reste un terrain vague juste une morne plaine
Qui se charge de venin qui s’inonde de peine
Demain je planterai un chêne vif et insolent
Où se nicheront tous les rêves de mes petits enfants
Dans cent ans encore il vous fera de l’ombre
Le soleil rasant effacera les heures sombres
Ma vengeance sera noble et tout en élégance
Demain est au jardin qui s’ouvre en résistance
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Gérard SALERT
2ème prix
L'ARBRE BLEU
ou
JACARANDAS & PAULOWNIAS
Il est sous nos cieux familier
De voir les arbres s'habiller
De teintes pourpre, rouille et jaune
Qu'impose la mode aux automnes.
Lors, se déclinent des palettes
Qui font pâlir d'envie les maîtres
Quand les érables incendient
Toutes les forêts d'Acadie,
A moins d'avoir une âme artiste
Ou d'être un brin surréaliste,
Il parait par contre curieux
D'imaginer un arbre bleu:
Lors, pour ne pas sembler fada,
Parlez donc de jacarandas.
Il est banal et ordinaire
De peindre les arbres en vert
Bien qu'aux saisons des floraisons
Bon nombre prennent d'autres tons.
C'est ainsi que tels des soleils
Les mimosas en plein hiver
Jettent leurs boules d'étincelles
En cent mille éclats de lumière.
Il est par contre bien curieux
D'imaginer un arbre bleu
Mais si l'on n'a pas l'âme artiste,
Ou juste un brin surréaliste
Et pour ne pas sembler fada
Il faut montrer des paulownias.
Quand survient le mois de Janvier
Il ne peut être surprenant
De voir les premiers amandiers
S'habiller tels des communiants;
Plus tard les arbres de Judée,
Peignent de mauve les vergers
Et les flamboyants rougissant
Lancent leurs tons bien éclatants.
A moins d'avoir une âme artiste
Ou d'être un brin surréaliste
Il parait par contre curieux
D'imaginer un arbre bleu
Sauf si l'on évoque, ma foi,
L'arbre impérial de Paulownia.
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Guy VIEILFAULT
3ème prix
L’ARBRE D’OC
Je répands sous l’humus mes racines profondes
Pour goûter les saveurs de la glèbe d’antan
Et mon feuillage épris du souffle de l’autan
Conte le pays d’Oc aux âmes vagabondes.
L’automne me dévêt, quand partent les arondes,
Des ors dont se paraient mes membres de Titan,
Lors je griffe le ciel, farouche capitan,
Condamnant les corbeaux à d’inlassables rondes.
Oublieux zélateur de ma splendeur d’été,
Quelque passant parfois moque ma nudité,
Mais, si le sort me voue au fer d’une doloire,
Je ne redoute pas l’aube des lendemains
Et contemple, interdit d’une tant vaine gloire,
L’éphémère sillon que tracent les humains.
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Classe de CE1 - Ecole Primaire de Briord
Prix "Jeunesse"
Les quatre saisons de l’arbre
En hiver, l’arbre est très beau
La neige lui sert de manteau .
Pieds nus dans le froid et la glace
Il voudrait mettre des godasses .
En février, il désespère
D’être nu comme un ver de terre .
Dans les prés blancs, l’arbre gelé
Voudrait déjà être en été .
Au printemps, ses feuilles vertes
Sont une belle découverte
Pour les petits écureuils
Qui se réfugient sous ses feuilles .
En avril , recouvert de fleurs
Il salue son petit ami
Le bouvreuil qui construit son nid
De tendresse et de douceur .
En été, voici ses bons fruits
Que je croque avec appétit
Je les ramasse bien mûrs
Pour faire de la confiture .
En août, il a beaucoup trop chaud
Il aimerait avoir de l’eau
Il craint de mourir foudroyé
Si l’orage vient à gronder .
A l’automne, il perd ses feuilles
Elles tombent sur les écureuils
Qui se poursuivent dans le bois
Derniers jeux avant les grands froids
En octobre, les oiseaux fuient
Pour hiberner dans le midi
L’ arbre solitaire est tout triste
Plus aucun chant d’oiseau artiste .
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Atelier poésie du Foyer d'Accueil Médicalisé Jean Thébaud
"Coup de coeur"
L'ARBRE
Le cycle de vie de l'arbre défile;
Une fin de vie ? Est-ce une illusion ?
Tristes sont les chutes de ses feuilles emportées par le vente,
Avec dignité l'hiver se prépare.
Malgré cela, l'arbre, magistral en simpose.
Enfin un nouveau cycle démarre,
Le printemps se prépare.
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