21 septembre en images et en poésies
crédit photos BBP/PLB/MV
PHOTOS PRIMEES
POÉSIES PRIMEES
L’eau(bsolescence)
Au soleil levant frissonne un bout de vie
Les hommes du désert semblent cultiver le sable
La chaleur torride règne sans répit
Tout ce qui est vivant ressemble à une fable
Pourtant il est une nuit chargée de nuages
Qui au petit matin laisse s’inviter
Des gouttelettes d’eau comme un heureux présage
Qui fait battre le coeur des dunes étonnées
Puis un nouvel orage zèbre tout le ciel
Un océan de pluie vient de se déverser
L’astre solaire entre deux arcs- en- ciel
Et la source tarie commence à murmurer
Elle chuchote d’un filet d’eau divin
Et sa course discrète nous conduit au ruisseau
Il serpente doucement et de loin en loin
Termine son voyage en frôlant un bateau
La rivière l’accueille, ils unissent leurs forces
Ils savent déjà que le fleuve majestueux
Les attend tranquille, alors ils s’efforcent
De pousser le voyage aux méandres tortueux
Le fleuve invariable se dirige vers la mer
Le delta s’impose et lui ouvre les bras
L’embouchure grandiose entre ciel et terre
Vacille aux marées assiste aux combats
Mais les hommes s’obstinent à salir la nature
Les vagues furieuses crachent toute la pollution
Le plastique la convoitise et le futur
La cupidité la mondialisation
Que restera t-il à nos petits enfants
Un avenir fragile tout proche du zéro
Un océan de larmes des paysages mendiants
Et des projets de vie qui tombent tous à l’eau
Hervé DOVEZE
L'EAU
Née de l'union providentielle
De l'hydrogène et l'oxygène
L'eau goutte et puis se multiplie
Pour s'écouler creusant son lit.
Rivière, étang, gave et torrent
Bruissent, chantent, murmurent, grondent
Et débouchant sur l'Océan
L'eau nous modèle un nouveau monde.
Venue des nues, tombée du ciel
Pareille à un Dieu, c'est la pluie
Qui fait l'oasis en corbeille
Donnant même aux déserts la vie.
En fusionnant avec la terre
L'eau permet la germination:
Elle est la grande nourricière
De toutes les végétations.
Gazeuse, plate ou pétillante
Trouble, fraîche, douce ou brûlante
L'eau exhale matin et soir
Ses châles de brume et brouillard.
Les frimas la gèlent, la glacent
Mais fond dès que l'amour prend place.
L'eau est comme un caméléon
Pour changer bien souvent de ton.
Aux robinets comme aux fontaines,
Ou bien jaillissant de la terre
C'est toujours l'eau qui entre en scène
Et s'unit à toute matière.
Elle est de rose ou de boudin
De vie, de mer ou de toilette
Et alimentant les moulins
L'eau colore notre planète;
Lavant l'affront et les chagrins
Dans l'eau salututaire d'un bain,
On y noie sa peine et ses peurs
Pour nager lors dans le bonheur.
Née de l'union providentielle
De l'hydrogène et l'oxygène
L'eau goutte et puis se multiplie
Pour être source de la vie.
Gérard SALERT
L’EAU VAGABONDE
Métamorphoses
Joyeux, au fil de l’eau, mon esprit se promène…
Et vous, charmant ruisseau, quel bon vent vous amène ?
Rivière, loin de nos villes, joli ruban d’argent,
Intrépide ou docile, vous chantez dans le vent !
Souriez, mauves et blancs, dignes rois de l’hiver !
« Chanson pour les enfants »*, merci, Monsieur Prévert !
A l’instant où je suis un modeste poète,
Embellissez la vie, offrez-lui une fête !
Sur de gracieux arpèges, lorsque s’ouvre le bal,
Je contemple la neige, lumineuse et royale…
En habit de névé, le toit de ma maison,
Pointe son bout de nez, accueille les flocons …
Magnifique prélude à tous les sports d’hiver,
Ô! Reine en altitude, oeuvre d’Art éphémère !
Princière, elle s’étend, sur la forêt géante,
Couvre d’un manteau blanc, la campagne et les pentes…
Petites étincelles, aux reflets irisés,
Fragiles et rebelles, vous m’avez courtisée !
Vous effleurez ma joue…Ô ! Divine caresse !
Vous glissez dans mon cou …Ô ! Délicieuse ivresse !
Le ruisselet grandit, lorsque tombent du ciel,
Les larmes de la pluie, et les cristaux de grêle…
Un spectacle divin, noble palais de verre,
Regarde s’embrasser les ombres et la lumière…
Mais quand vient le Printemps, tel un caméléon,
Les caprices du temps changent notre horizon.
Le grand voile d’albâtre, souvenir immortel,
Transforme ce théâtre en fragile dentelle.
Les skis sont ramassés ; adieu luge et traîneau !
Les exquis mots glacés, ensemble, tombent à l’eau !
J’écoute les fontaines limpides et cristallines,
En mon jardin d’Eden ; heureuse, je dessine…
Qu’importe la saison, au gré des paysages,
Mon cœur, à sa façon, secrètement, voyage…
Demain, comme toujours, de l’aube au crépuscule,
Naîtra un nouveau jour : un grand « J » majuscule !
Monique RENAULT
J’AIME L’EAU
J’aime l’eau de pluie
Venue des gros nuages gris
Elle m’hydrate et me rafraîchit
Et sur Terre permet la vie.
J’aime l’eau qui tombe de la cascade
Lorsque je me balade
Elle gicle en tous sens
Sur les cheveux de mon amie Clémence.
J’aime l’eau qui fait pousser les fleurs
Leur donnant de belles couleurs
Avec mon petit arrosoir
Je les arrose chaque soir.
J’aime l’eau qui fait tourner la roue du moulin
Actionnant les meules écrasant les grains
Pour en faire de la belle farine bio
Avec laquelle je prépare de délicieux gâteaux.
J’aime l’eau qui descend des nuages
Jusqu’au ruisseau chantant du village
Puis poursuit son chemin à travers rivières
Et fleuves pour se jeter dans la mer.
J’aime l’eau bleue
Abritant des poissons heureux
Avec eux je joue et je danse
Pendant toutes les vacances
J’aime l’eau de mer qui me permet de flotter
En regardant dans le ciel les nuages voyager
Emportés par le vent vers des pays lointains
Où je partirai peut-être demain.
J’aime l’eau qui reflète le soleil
Comme un beau diamant
Quand le soir je veille
Il devient rubis étincelant.
Ecole de Briord (Ain)